Dans ces cahiers, je porte mon attention vers un lieu qui je situerais  plutôt à l'intérieur de moi-même, bien qu'il me soit difficile de le localiser tout à fait.

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Où qu'il soit, j'y trouve un stock d'émotions, de sensations, de souvenirs, d' images  qui s'activent quand j'y prête attention, comme des poissons qui s'agitent et qu'on voit apparaître à la surface de l'eau quand on leur donne à manger.

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Arrivent alors les idées.

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S'ajoute à ça un autre phénomène : l'image se construit et se nourrit  de ce qui est  dans mon environnement matériel immédiat ; coupures de journaux, emballage d'un sachet de thé, morceaux de papiers découpés etc, qui viennent s'intégrer dans le processus et redirigent l'intention de départ.

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A travers cette pratique, j'ai le sentiment d'arriver à faire émerger des bribes d'un monde que j'imagine abriter sans le connaître vraiment, et c'est tant mieux, il garde ainsi tout son mystère.